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Film d'Abram Room,cinéaste soviétique né à Vilno ( Lituanie) en  1894 et mort à Moscou en 1976.

 

Tourné en 1929, année charnière dans l'histoire de l'art soviétique, qui vit les derniers moments du cinéma révolutionnaire  avant le triomphe du réalisme socialiste, c'est « Le fantôme qui ne revient pas » .

Dans un pays d'Amérique Latine dominé par les derricks de pétrole, un ouvrier croupit derrière les barreaux, condamné à la perpétuité pour s'être révolté contre la tyrannie des trusts... Voilà le point de départ d'un film kafkaien. Par sa force visuelle, l'audace de ses cadrages et sa mise en scène inventive, ce film dépasse la simple thématique de la lutte des classes pour nous mener entre intrigue policière et quête d'identité aux portes du fantastique et de la métaphysique.

 

A l'occasion d'une rétrospective qui lui fut consacrée en 1994, Irina Grachtchenkova rappelait les grandes lignes de son parcours :  " ... Après avoir étudié la neuropsychologie à l'Institut de Petrograd et combattu dans l'Armée Rouge,puis s'être essayé aux professions de dentiste et de journaliste, Room se consacre au théâtre.

Il débute au cinéma en 1924 puis il livre coup sur coup cinq films importants .

En 1930, il tourne selon le système d'Aleksandre Chorine, le premier film sonore soviétique : Le Plan des grands travaux, puis Un jeune homme sévère en 1936, L'Invasion en 1945 et différentes adaptations littéraires dans les années soixante. Proclamant dès 1925 qu'au cinéma “la prééminence appartient aux hommes vivants”, il s'intéresse à la diversité psychologique des êtres et des sentiments ; il s'attarde sur les visages ; il pratique le découpage en continuité, le plan long. Il a le don de la suggestion formelle, de la beauté plastique, de l'émotion souterraine".

 

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